"La lumière, notre compagne"
Peintures de Bernard Bouin - Photographies d'Emmanuel Jacques.
C'est une exposition en duo que vous pourrez voir à la Galerie Cécile Loiret à partir du vendredi 4 avril vernissage à 18h30 et jusqu'au 7 juin 2025.
Je partage cette exposition avec mon ami le photographe Emmanuel Jacques.
Je connais Emmanuel Jacques depuis très longtemps. Emmanuel Jacques est violoncelliste dans l'ensemble de Christophe Rousset "Talents lyriques" et aussi dans l'ensemble de Bruno Cocset "Les Basses Réunies". Il était de l'aventure, lors de la création de l'ensemble Peinture-Musique Bouin- Cocset "Le Chant du Jour" créé à Vannes en 2010 lors de l'ouverture de l'Hôtel de Limur.
Il ne manque pas de visiter les expositions en France et à l'étranger lors de ses voyages professionnels de musicien. Son regard est marqué par la peinture! On peut citer Vermeer, Hammershoï et d'Edward Hopper. Il expose régulièrement son travail de photographe à Paris et en région parisienne.
Ce très beau travail, je l'ai découvert physiquement l'année dernière seulement lors de ses deux très belles expositions à la Rochelle.
J'ai souhaité le présenter à Cécile Loiret qui s'est montré enthousiaste et nous a proposé cette exposition à deux mains.
En ce qui me concerne vous pourrez voir des peintures réalisées récemment en vue de cette partition. La base est un travail que j'avais fait, il y a longtemps déjà que l'on pourrait illustrer par le beau texte de Loïc Stavridès qui ouvrait le catalogue de mon exposition à la Galerie Visconti en septembre 2001.
"Silence on peint » semblent murmurer les femmes des tableaux de Bernard Bouin. Dans un univers de douceur où le temps se fige, l’artiste nous fait profiter de l’ultime instant d’une lueur, d’une nuit, d’un crépuscule. Il excelle aussi dans l’art de poser une ombre qui favorise la blancheur d’un mur, d’une nappe ou d’une boule d’hortensia. Dans la peinture du « divin » Bernard, il n’y a pas de revendications seulement quelques réflexions et bien sûr des références. On pense à Poussin, Hammershoï, Manet, Seurat, Balthus et Hopper, qui tous ont voulu arrêter le temps, réinventer la lumière, forcer les tons et demander l’impossible à leur palette. Que dire de plus ? Tout. Bernard Bouin est un peintre comme on les aime. Il s’intéresse aux autres, s’émerveille devant un citron, une route qui longe l’océan, et s’émeut parfois de la mort d’une fleur. L’humanité qui se dégage au fil des toiles, me rappelle un poème oublié de René Char : « fruit de l’érable envolé, ton futur est un autrefois ». Avec l’œuvre de l’ami Bouin, le futur devient mélancolie et l’autrefois se traduit dans l’immortalité de son pinceau."