Galerie Visconti – Paris, 1998
« Pièges de lumières »
S’il m’est arrivé d’utiliser l’adjectif de mystique à propos de la peinture de ce bel artiste né en 1945, c’est surtout en raison du fait qu’il y a toujours chez Bouin » une lumière qui vient d’en haut », au sens propre comme au sens figuré. Ce double combat qu’il mène pour et contre la lumière depuis bien des années déjà constitue le principal attrait des oeuvres de ce peintre chez qui la figuration n’est qu’un code convenu du réel. Pièges de lumière fut le titre d’un fameux ballet dont Philippe Hériat signa l’argument. Ce pourrait être le titre générique des oeuvres rassemblées ici. Bien que toutes ces dernières soient exécutées dans une matière lisse, Bouin, par le jeu de la dégressivité de l’application de la touche, arrive à nous faire passer » physiquement » du matiérisme de l’ombre à l’esprit de la clarté, à exprimer l’irréel et le mystère par cette mise en lumière de la réalité.
[ Gazette Hôtel Drouot 20 Mars 1998 – Marc Hérissé ]