Galerie Visconti – Paris, 1999
Une peinture de silence
C’est une peinture de silence que nous offre cet artiste dont les expositions régulières ne sont jamais répétitives. Aujourd’hui un ensemble de natures mortes et de paysages nous murmure une mélodie retenue.
Car il s’agit bien de cela, d’un art en suspension, arrêté jusqu’à l’oubli de lui-même.
Un dessin minutieux circonscrit les formes sur lesquelles la lumière glisse imperceptiblement. Les objets simples, apparaissent dans une sorte d’apesanteur qui en accentue le rayonnement lumineux. On retrouve cet équilibre naturel dans les paysages imprégnés d’une calme qui invite à la contemplation. Il y a là une vision du monde empreinte de ferveur et même d’un élan mystique pourrait-on dire.
Bernard Bouin aspire à nous faire partager les rapports secrets qui se tissent entre les choses et nous.
[ Gazette Hôtel Drouot 1er Janvier 1999 – Lydia Harambourg ]