Les quatre saisons (4ème série, 2004) – Le miroir
En 2004, Bernard Bouin entreprend un ensemble de quatre diptyques de dimension 130 x 194 cm « Le miroir-Les Saisons, 2005».
Dans ces quatre Diptyques, présentés sans la cadre d'une exposition « Le temps suspendu » organisée en 2005 par le Musée des Beaux Arts de Mons (Belgique) à la Salle Saint Georges, le miroir nous « renvoie » la lumière des différentes saisons.
Dans ces peintures, le miroir dialogue avec le canapé vert, la séparation des diptyques jouant elle-même son rôle dans la représentation. C'est au cours du travail de ces 4 diptyques qu'il découvre « Catherine's Room » de l'artiste américain Bill Viola qui exprime la même recherche.
C'est une réflexion sur le sens de la vie, réflexion marquée par la notion du temps allant du printemps à l'hiver en interrogeant aussi l'Histoire de la Peinture et le Passé à travers une évocation de l' Annonciation (Fra Angelico Cloître San Marco Florence) dans le diptyque printemps et de La Vierge à l' Enfant (Piero Della Francesca Brera Milan) dans celui de l'Eté.
Le printemps évoque le rêve, le songe, les désirs, l'été, la plénitude. L' automne exprime la fuite du temps et le poids de la mémoire des choses vécues. L'hiver est comme une absence habitée.
Quatre diptyques 130 x 194 cm huile sur toile
Poème d’Alphonse de Lamartine (1790–1869) « Le Lac » (1820) – Extraits
Printemps
" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
Eté
" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons !
Automne
Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
Hiver
Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
Le Lac est le dixième poème du recueil de 24 poésies nommé Les Méditations poétiques de Alphonse de Lamartine (1790-1869) publié en 1820.
Le Lac de Lamartine est le poème immortel de l'inquiétude devant le destin, de l'élan vers le bonheur et de l'amour éphémère qui aspire à L'Éternité.
1 commentaire
Nous avons échangé sur les primitifs italiens en autre hier après-mdi. J’aime assez cette série sur les saisons à travers un miroir, moi je dirai plutôt un canapé. C’est un travail empreint d’une angoisse et d’une grande solitude ou l’on dirait que l’humain est absorbé au fil du temps par son environnement pour finalement disparaître en lui.
Amicalement,
Anne