La toile Printemps 97 x 130 cm de Bernard Bouin ( photographie ci-dessous et à gauche )
dans l’exposition qui a lieu en ce moment au Musée des Beaux Arts
dans le cadre de l’exposition: « Paysage peint – Nature rêvée ».
L’exposition Paysage peint – Nature rêvée, présentée au musée pendant un an, met en lumière le thème du paysage qui traverse toute l’histoire de l’art, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours avec une hiérarchie de valeur, différente selon les époques. L’Art d’aujourd’hui s’autorise l’utilisation de supports variés, de formats parfois gigantesques pour dire l’harmonie du monde.
La Cohue, Musée des Beaux-Arts ouvert du mardi au dimanche, de 13h30 à 18h
L’exposition aura lieu du 5 octobre au 5 Novembre 2013
Tous les jours de 10H à 18H. Fermé le lundi.
Vernissage le samedi 5 octobre à 17H30.
A l’étage l’exposition de la Biennale 2013 : « Overplay ».
La plainte d’Ariane 100 x 81 cm – Dithyrambe de Dionysos, 1888.
Au Palazzo Albrizzi, on pourra donc découvrir l’installation peinture-musique:
« Also sprach Zarathustra »
D’après le poème musical de Richard Strauss et l’oeuvre de Friedrich Nietzsche.
Ce sera également un hommage à Nicolas Poussin.
Les textes de Friedrich Nietzsche sont pris librement dans « Also sprach Zarathustra ».
La composition de l’ensemble pictural suit la structure de l’oeuvre musicale de Richard Strauss.
C’est à la suite du concert « Also sprach Zarathustra » de Richard Strauss (Dimitri Liss et Orchestre de l’Oural) au moment de la Folle Journée de Nantes en 2011 que j’ai imaginé cette œuvre de 14 peintures.
J’ai donné aux peintures mes propres titres qui correspondent aux 9 séquences de l’oeuvre de Richard Strauss. (un seul a été gardé à l’identique le dernier :Le chant du voyageur de la nuit).
On suivra donc les peintures en lisant les textes de Nietzsche qui ont structuré mon ensemble et on écoutera l’oeuvre de Richard Strauss à l’aide de l’enregistrement choisi (Decca Herbert Von Karayan et Orchestre de Vienne 1959).
A cette fin, sur un écran placé dans la salle sera diffusé une Vidéo qui permettra de voir les peintures et de lire les textes (textes de Nietzsche en allemand, et traductions Italien, anglais, français se succédant sous forme de fondu-enchainé) au rythme de la musique.
IL Gazzettino Venezia Mardi 19 novembre 2013
Art au Palazzo Albrizzi.
Le « Mythe » de Zarathoustra revit avec Bernard Bouin, dans une œuvre picturale fantastique
Les peintres tentent souvent d’exprimer leur propre interprétation visuelle de certains grands thèmes philosophiques avec des résultats plus ou moins dignes d’intérêt sur un plan purement formel. Aussi bien, n’est-il pas toujours aisé de traduire en images des impressions émotionnelles et culturelles en partant de conceptions intellectuelles complexes.Préambule nécessaire avant de rendre compte de l’exposition personnelle inspirée que le français Bernard Bouin présente dans le nouvel et vaste espace ouvert au rez-de-chaussée du Palazzo Albrizzi, siège de l’association culturelle italo-allemande. Il s’agit d’un ensemble de 14 tableaux créés en hommage à Nietzsche clairement inspirés de l’œuvre mythique du grand penseur allemand : « Ainsi parlait Zarathoustra », écrit entre les années 1883 et 1885. En outre, cet hommage revêt une plus ample dimension, car enrichi de notes tirées de l’œuvre homonyme de Strass composée en 1896, directement inspirée de la pensée philosophique de Nietzsche. Cette construction confirme l’intense et émouvante fascination que l’œuvre continue d’exercer depuis maintenant plus d’un siècle, comme en témoigne, pour prendre un seul exemple, l’emploi de cette célèbre musique de Strauss dans le non mois célèbre film de Stanley Kubrick : « 2001 Odyssée de l’espace ».Pour en revenir aux peintures de Bernard Bouin, il convient de remarquer que le peintre français, que l’aspect figuratif de ses œuvres, fruit de son propre choix et de sa propre imagination, a su évoquer en un langage expressif, personnel et convainquant de mystérieuses atmosphères suggestives à l’intérieur des quelles nous rencontrons parfois des personnages modernes authentiquement contemporains.Dans quelques toiles, le personnage est représenté de dos, indistinct, immergé dans une ambiance surréelle à l’intérieur même des paysages, agrémenté parfois de citation littéraire.De ce monde onirique et fantastique ainsi créé, lointain en dépit d’une apparente proximité, ouvert à toutes possibilités du réel, surgit sur le mode visuel un vaste imaginaire poétique enrichi de références philosophiques convergentes et d’évocations musicales parallèles.Enzo Di Martino (Traduction française R.Denécheau 2013)
Du 4 octobre au 31 Octobre 2013
Casino Venier (Alliance Française de Venise)
tél :+39 041 52 27 079
« Ombra di Venezia »
Corte canal 114 x 146 cm
Tout passe et tout revient, éternellement tourne la roue de l’être.
Tout meurt, tout refleurit ;éternellement se déroule le cycle de l’être .
« Also sprach Zarathustra » Friedrich Nietzsche traduction Geneviève Bianquis
L’exposition aura lieu du 4 octobre au 31 Octobre 2013.
Tous les jours de 10H à 18H. Fermé samedi et dimanche.
" Sans la musique, la vie serait une erreur, une besogne éreintante, un exil
On pourrait peut-être classer tout le Zarathoustra dans la musique ? "
Friedrich Nietzsche
«Quand je cherche un mot pour remplacer celui de Musique, je ne trouve jamais que le mot Venise».
Friedrich Nietzsche
Salle 1 – Ainsi parlait Zarathoustra
Salle 2 – Nietzsche, Venise et la musique
Dans la première salle on pourra découvrir l'installation peinture - musique "Ainsi parlait Zarathoustra" d'après le poème musical de Richard Strauss et l’œuvre de Friedrich Nietzsche (voir dossier sur ce site).
C'est à la suite du concert « Ainsi parlait Zarathoustra »de Richard Strauss (Dimitri Liss et Orchestre de l’Oural) au moment de la Folle Journée de Nantes en 2011 que j'ai imaginé cette œuvre de 14 peintures. J’ai donné aux peintures mes propres titres qui correspondent aux 9 séquences de l’oeuvre de Richard Strauss. Les textes de Friedrich Nietzsche sont pris librement dans « Ainsi parlait Zarathoustra ».
La composition de l'ensemble pictural suit la structure de l'oeuvre musicale de Richard Strauss. En effet, j'aimerais que mon projet soit comme un éloge à la musique comme elle a été au centre de la vie de Nietzsche.
Je suis donc revenu à Nietzsche par la musique... Ensuite en faisant des lectures multiples de Zarathoustra, j'ai isolé les aphorismes qui pourraient faire naître "mes images". J'ai travaillé pour créer "mes images" entre la musique de Strauss et les aphorismes de Nietzsche que j'ai choisis.
Même s'il est surtout un grand philosophe, Nietzsche est d'abord un artiste, un poète.
Il pense dans le paysage, en marchant, et son Zarathoustra est aussi très visuel (de même que le poème symphonique de Richard Strauss) : c'est ainsi que sont nées "mes images".
Je veux lier ainsi peinture, musique et philosophie. Bien sûr, il n'était pas question pour moi d'embrasser l'ensemble de l'oeuvre mais plutôt d'en donner ma vision personnelle.
J’aime « les quatre Saisons » de Nicolas Poussin du Musée du Louvre….
J’ai donc imaginé que « Le Chant de la danse » de Richard Strauss, ronde de l’Univers selon Romain Rolland deviendrait « Le chant des Saisons ».
Bernard Bouin
L'exposition se poursuit dans la deuxième salle avec un ensemble de peintures récentes sur "Venise"
Autour de "Nuit/Chaos", le dernier travail sur " Venise" de Bernard Bouin présentée en Octobre 2012 à la Galerie de l'Europe Paris, dans le cadre de la conférence Histoires d'Art d'Anne-Marie Chiron :
Conférence le 16 Janvier à 18 heures
Venise, d'hier et d'aujourd'hui
De l'exposition Guardi et Canaletto au Musée Jacquemart-André (Paris) à Bernard Bouin
Le pont Venise 81 x 100cm
Nuit/Chaos 307 x 213 cm
L’ensemble Le Chant du Jour
"Le Chant du Jour" est une installation peinture - musique réalisée avec le violoncelliste Bruno Cocset, est composé de 3 polyptyques de 5 toiles dimension chacune 114 x 730 cm représentant les heures du jour, les âges de la vie et, face à cet ensemble, un dessin au crayon pastel blanc sur toile de format vertical appelé « Nuit/Chaos » dimension 307 x 213cm.
C'est cette dernière oeuvre qui sera présentée à Guidel.
Près de l'oeuvre sera diffusée la Vidéo d'Olivier " Nuit/Chaos" et les musiques choisies et jouées par Bruno Cocset et les Basses réunies.Le but est de créer un instantané entre œuvre picturale et musique et de faire vivre en temps réel la rencontre de deux mondes artistiques.
Ce n’est donc pas seulement une exposition de l'œuvre picturale mais la concrétisation d’un échange en temps réel entre l’art pictural et la musique… une partition où peinture et musique deviennent indissociables.
C'est aussi une réflexion entre la forme vivante et sa reproduction : peintures et enregistrements musicaux dans la partie exposition et, durant le concert, musique vivante face à une vidéo réalisée avec la matière picturale de chaque tableau.
Cet évènement, organisé par la Ville de Vannes, qui a eu lieu à l'Hôtel de Limur du 7 Août au 17 Octobre 2010 et l' Auditorium des Carmes les 7 et 8 octobre 2010, a connu un très grand succès :
- 19500 visiteurs à l'Hôtel de Limur.
- 500 spectateurs à l'Auditorium des Carmes.
Bruno Cocset et son ensemble Les Basses Réunies ont développé les séquences musicales diffusées pendant l’exposition dans le cadre d'un concert à l’Auditorium des Carmes devant la vidéo d'Olivier Bouin.
Natures Silencieuses par Philippe Roy – extraits 2002.
(…) Renoncement et ascèse : ces mots viennent à l’esprit devant l’écart et le silence de l’œuvre de Bernard Bouin et son refus de se faire l’écho du bruit et le la fureur du monde. Ce sont là les exigences que s’impose le peintre pour pouvoir accueillir la résonance du souffle. Et c’est alors que, dans la tonalité du vide, dans le silence nimbé d’aurore, la forme et la couleur des choses viennent à la lumière. Car c’est du vide comblé par le pinceau que naît le forme. C’est de l’espace percé de lumière que naît notre regard.
(…) C’est une vision qui se réalise dans l’acte de peindre. La beauté de sa peinture et sa simplicité , la révélation de l’objet , l’unité et l’identité réconciliées avec ce qui est, situent Bernard Bouin à l’écart de la violence de l’expression et des formes disloquées ou du traitement purement abstrait des matériaux. Il est exactement dans es marges de la modernité. Et non pas contre elle.
(…) Il y a chez Bouin cet arrêt du temps et son résultat : le vide , le silence, l’absence de mouvement , les ombres figées d’une lumière qui ne connaît pas sa source.Ne demeurent dans ces tableaux que la vibration des couleurs à la lumière et le pouvoir spirituel et invisible de la réminiscence. Tout s’impose à
nous avec l’évidence d’une rencontre nécessaire, où l’art est tout, c’est à dire cette puissance de suggestion, de révélation du rien. Cette peinture est d’une exemplaire nudité. Sentinelle de la banalité des jours , postée à la lisière du rien, elle ressasse une petite musique bien à elle , toute de fine mélancolie, et qui , le dernier regard porté, s’insinue en nous avec une dérangeante insistance….
Préface du catalogue de l’exposition « Le temps suspendu » Musée des Beaux Arts Mons ( Belgique) – Michel De Reymaeker Conservateur en chef des Musées communaux de Mons .
Contrairement aux apparences, pour Bernard Bouin le sujet n’est que prétexte et, si tout ce qui touche l’humain lui importe, il n’est ni portraitiste, ni peintre de nus…Non ! Si Bernard BOUIN est figuratif, c’est que la figure, bien plus que l’image, l’interpelle. S’il est figuratif, c’est qu’il est d’abord peintre. Ce qui pousse Bernard Bouin à peindre, c’est donc la peinture elle-même et ses possibilités d’existence : au-delà du sujet – et non par lui, comme d’aucuns pourraient le croire – ce sont les conditions mêmes qui permettent l’apparition des formes qui attirent, inspirent et mobilisent l’artiste.
Comment – et pourquoi – suspendre le temps qui, toujours, inexorablement, s’écoule pour inscrire des formes dans la stabilité fictive, et souvent étrange, d’un rêve d’éternité riche de promesses déjà accomplies ?
Comment – et à quelles fins – organiser des surfaces susceptibles non seulement d’accueillir ces formes, mais surtout de les faire émerger et de les exalter ?
Comment – et pourquoi – construire un espace aux teintes et lumières irréelles, qui soulignent la distance, d’ailleurs revendiquée, entre le sujet dans sa réalité concrète et le sujet dans sa représentation peinte ?
Comment – et pourquoi – recourir tantôt à la ligne claire, tantôt au dessin pictural, ici au tracé incisif et précis, là à une écriture nerveuse et fouillée ?
Ces interrogations, qui sont d’incessantes oscillations entre des pôles apparemment opposés, Bernard Bouin se les pose parce que, inlassablement, il cherche à concilier et à exprimer en un seul mouvement, en une œuvre unique, le monde visible et le monde spirituel, le concret et le mental…