Période 1989 – 1995

Autres périodes

Chardin au Musée du Prado – Madrid

Du 1 mars au 29 mai 2011

J’étais invité le 28 Février par Pierre Rosenberg au vernissage de l’exposition consacrée à Jean-Siméon Chardin (1699-1779) au Musée du Prado, après son passage au Palazzo dei Diamante de Ferrare (Italie).

Pierre Rosenberg, Directeur honoraire du Musée du Louvre est le commissaire de ces deux expositions.

J’ai rencontré pour la première fois Pierre Rosenberg au printemps 1995 au cours d’une exposition personnelle que je présentais à La Galerie Visconti. Il y était exposé ma première série sur les saisons réalisée dans l’esprit des « Quatre saisons » de Nicolas Poussin (Musée du Louvre). A cette époque, il était Président Directeur du Musée du Louvre et venait de faire une rétrospective sur Nicolas Poussin au Grand Palais à Paris.

La scénographie de l’exposition Chardin au Prado met en valeur la qualité de silence de cette peinture : un agencement de petites salles successives, une ambiance intimiste et les peintures présentées dans un accrochage assez aéré. Ainsi une toile sur un seul panneau  lui donne une présence et une respiration remarquable.

A la fin de l’exposition j’ai eu le plaisir de voir, sur un même mur, trois natures  mortes parmi celles que je préfère et dont j’ai les reproductions en permanence dans mon atelier. (voir photo ci dessous)

Un mur de l'atelier de B.Bouin

Après le  vernissage, Pierre Rosenberg nous a demandé (Claudine m’accompagnait) ce que l’on pensait de l’accrochage. Il s’inquiétait aussi de l’accueil que ferait le public espagnol à cette très belle exposition….

Aucune exposition n’avait été consacrée auparavant en Espagne à Chardin. L’œuvre de ce maître incontesté de la nature morte et des scènes de genre est pratiquement inconnu du grand public espagnol. Les 57 tableaux choisis parmi une production peu abondante (un peu plus de 200 répertoriés) donnent une idée de son oeuvre. Onze ont été prêtés par le Musée du Louvre. Les trois  peintures de Chardin existant en Espagne sont exposées au Musée Thyssen à Madrid.
Bernard Bouin – avril 2011